Voyager seule quand on est une femme

Il y a quelques années, si on m’avait dit que je prendrais un billet solo pour la Jordanie ou que je dormirais sous une tente en Auvergne toute seule, j’aurais ri nerveusement. Aujourd’hui, je ne peux plus m’en passer. Voyager seule quand on est une femme, ce n’est pas anodin. C’est puissant, intimidant, parfois fatiguant… mais surtout libérateur.

Pourquoi voyager seule ?

La première fois que je suis partie en solo, c’était pour fuir une rupture amoureuse. Je n’avais pas de plan précis, juste un sac à dos, une carte de train illimitée, et un besoin de me retrouver. Rapidement, j’ai compris que le voyage en solo n’est pas un pis-aller : c’est une aventure profondément personnelle.

Quand on voyage seul :

  • On décide de tout (destination, rythme, budget).

  • On s’écoute vraiment.

  • On fait des rencontres plus spontanées.

  • On apprend à se faire confiance.

Mais bien sûr, il y a aussi des peurs spécifiques liées au fait d’être une femme.

Voyager seule en tant que femme : les peurs légitimes

Ce n’est pas un secret : le monde n’est pas toujours tendre avec les voyageuses. On m’a souvent dit :

“Tu n’as pas peur ?”
“Ce n’est pas dangereux là-bas pour une femme ?”
« Et si il t’arrivait quelque chose ?

Ces questions, je me les pose aussi. Et c’est normal. Les préoccupations de sécurité, le regard des autres, les limites culturelles ou vestimentaires, la solitude parfois pesante… tout ça fait partie du quotidien d’une femme qui voyage seule.

Mais ce n’est pas une raison pour ne pas partir. C’est une raison pour mieux se préparer !

Voici quelques règles que je me suis fixées avec le temps :

  1. Toujours faire confiance à son instinct. Si un lieu ou une personne ne m’inspire pas confiance, je m’éloigne.

  2. Envoyez régulièrement sa localisation. À mes proches via WhatsApp ou une application de partage de position.

  3. Choisir un hébergement bien noté par d’autres voyageurs. Les avis sont souvent très révélateurs.

  4. S’informer sur les coutumes locales. Surtout concernant les vêtements, les interactions sociales ou les horaires à éviter.

  5. Prévoir un plan B. Toujours. Et parfois un plan C.

Voyager seule, c’est se rencontrer soi-même

Ce que j’ai découvert en partant seule, c’est que je suis plus forte que je ne le pensais. J’ai appris à me débrouiller, à demander de l’aide, à accepter la solitude, à savourer des instants juste pour moi. J’ai aussi découvert que beaucoup de femmes voyagent seules, et qu’une communauté silencieuse mais puissante se forme sur les routes.

Parfois, on se retrouve à partager un plat dans un resto de tapas à Barcelone. Parfois, on se serre les coudes à la gare sous la pluie, et d’autre fois on sort faire la fête en ne se connaissant que depuis une heure à Sofia en Bulgarie ! On se comprend sans trop parler.